Mes chaussures et chaussettes

sur le PCT

J’ai choisi de marcher le PCT en chaussures de trail comme la grande majorité des thru-hikers. Comme je considérais cette aventure comme un vaste terrain de jeu et d’expérimentation, j’ai  plusieurs fois changé de modèle et de pointure pour voir ce qui me convenait le mieux. Je restitue ici le résultat de ces expérimentations. Voici les différentes chaussures avec lesquelles j’ai marché, comment elle se sont comportées sur le terrain, ce que j’ai aimé et ce que j’ai moins aimé (les poids sont indiqués pour la paire de chaussures – en ville je chausse du 40).

Saucony Xodus Iso 2 - pointure 42 - 700g

Saucony Xodus Iso 2

Pointure 42 - 700g

De Campo (mile 0) à Big Bear Lake (mile 266) – 266 miles

J’ai choisi ce modèle avant mon départ et j’ai eu l’occasion de le tester en France sur des sorties journée en forêt, sac à dos pleine charge, ainsi qu’au Maroc pendant une grosse semaine avec des portages très légers, dans le désert (sable et pierre) puis dans la montagne.
C’est une chaussure tout-terrain, bien équilibrée, plutôt lourde pour une chaussure de trail si j’en crois ce que je lis dans la presse dédiée à cette discipline, mais très légère quand on est habitué au matériel de rando classique. Son amorti est généreux, le chausson est très confortable et le laçage est simple et rapide. Sa durabilité m’a paru très satisfaisante (je l’ai remplacée au bout de 266 miles seulement, ce qui est peu, mais c’est uniquement parce que le 42 était devenu un peu trop petit pour moi. La chaussure elle-même était encore en très bon état quand je m’en suis séparé). Il m’a semblé que l’entrée de sable et de poussière était raisonnable pour une chaussure en filet. Son accroche n’est évidemment pas comparable à celle d’une chaussure de rando, mais pour une chaussure aussi souple elle a une accroche et une traction correctes sur tout type de terrain, en montée comme en descente, à une exception notable: sur terrain boueux, le relief de la semelle extérieure se comble immédiatement et la chaussure se transforme en patin à glace. Pour moi c’est son seul vrai défaut technique, pour le reste elle est top.

J’ai choisi ce modèle avant mon départ et j’ai eu l’occasion de le tester en France sur des sorties journée en forêt, sac à dos pleine charge, ainsi qu’au Maroc pendant une grosse semaine avec des portages très légers, dans le désert (sable et pierre) puis dans la montagne.
C’est une chaussure tout-terrain, bien équilibrée, plutôt lourde pour une chaussure de trail si j’en crois ce que je lis dans la presse dédiée à cette discipline, mais très légère quand on est habitué au matériel de rando classique. Son amorti est généreux, le chausson est très confortable et le laçage est simple et rapide. Sa durabilité m’a paru très satisfaisante (je l’ai remplacée au bout de 266 miles seulement, ce qui est peu, mais c’est uniquement parce que le 42 était devenu un peu trop petit pour moi. La chaussure elle-même était encore en très bon état quand je m’en suis séparé). Il m’a semblé que l’entrée de sable et de poussière était raisonnable pour une chaussure en filet. Son accroche n’est évidemment pas comparable à celle d’une chaussure de rando, mais pour une chaussure aussi souple elle a une accroche et une traction correctes sur tout type de terrain, en montée comme en descente, à une exception notable: sur terrain boueux, le relief de la semelle extérieure se comble immédiatement et la chaussure se transforme en patin à glace. Pour moi c’est son seul vrai défaut technique, pour le reste elle est top.

Saucony Xodus Iso 2 - pointure 43 - 720g

Saucony Xodus Iso 2

Pointure 43 - 720g

De Big Bear Lake (mile 266) à Kennedy Meadows (mile 702)

puis de Dunsmuir (mile 1.500) à Ashland (mile 1.718) – 655 miles

puis de Dunsmuir (mile 1.500) à Ashland (mile 1.718)

655 miles

Pour cette paire, qui était rigoureusement la même que la précédente mais une taille au-dessus, j’ai remplacé la semelle intérieure d’usine par une semelle Dr. Scholl Gel (en photo à droite) achetée en supermarché, qui m’a apporté un surcroît d’amorti et de confort.
J’ai adoré l’Xodus ISO 2 et, si j’ai porté d’autres chaussures, c’était principalement pour utiliser le PCT comme terrain d’expérimentation et pour tester des choses nouvelles, mais la Saucony est de loin celle que j’ai préféré.
Malheureusement le modèle ISO 2 n’est plus fabriqué. La marque est maintenant passée à la version ISO 3, qui ne fonctionne pas du tout en ce qui me concerne. La semelle intérieure est moins confortable, le pare-pierre m’a semblé moins couvrant que sur la version précédente (bien qu’apparemment il en fait plus grand), et l’intérieur de la chaussure est maintenant une sorte de chausson élastique très enveloppant, très près du pied, dans lequel on rentre comme dans une chaussette par une entrée assez étroite. Déjà en magasin j’ai dû batailler pour la chausser, alors sur le trail, quand la chaussure est pleine de poussière ou bien mouillée et qu’il faut l’enfiler et la retirer plusieurs fois par jour, j’ose à peine imaginer… pour du jogging ou du trail running à la journée l’idée est bonne, quand on met sa chaussure avant de sortir et qu’on la retire une fois rentré à la maison, mais à mon sens ce nouveau modèle est complètement inadapté à la marche. Pour ma part j’ai donc très vite acheté une ISO 2 de fin de stock qui traînait sur internet, et quand elle sera usée je devrai passer à un autre modèle. Dommage…
Dr. Scholl gel insoles
Pour cette paire, qui était rigoureusement la même que la précédente mais une taille au-dessus, j’ai remplacé la semelle intérieure d’usine par une semelle Dr. Scholl Gel (en photo ci-dessus) achetée en supermarché, qui m’a apporté un surcroît d’amorti et de confort.
J’ai adoré l’Xodus ISO 2 et, si j’ai porté d’autres chaussures, c’était principalement pour utiliser le PCT comme terrain d’expérimentation et pour tester des choses nouvelles, mais la Saucony est de loin celle que j’ai préféré.
Malheureusement le modèle ISO 2 n’est plus fabriqué. La marque est maintenant passée à la version ISO 3, qui ne fonctionne pas du tout en ce qui me concerne. La semelle intérieure est moins confortable, le pare-pierre m’a semblé moins couvrant que sur la version précédente (bien qu’apparemment il en fait plus grand), et l’intérieur de la chaussure est maintenant une sorte de chausson élastique très enveloppant, très près du pied, dans lequel on rentre comme dans une chaussette par une entrée assez étroite. Déjà en magasin j’ai dû batailler pour la chausser, alors sur le trail, quand la chaussure est pleine de poussière ou bien mouillée et qu’il faut l’enfiler et la retirer plusieurs fois par jour, j’ose à peine imaginer… pour du jogging ou du trail running à la journée l’idée est bonne, quand on met sa chaussure avant de sortir et qu’on la retire une fois rentré à la maison, mais à mon sens ce nouveau modèle est complètement inadapté à la marche. Pour ma part j’ai donc très vite acheté une ISO 2 de fin de stock qui traînait sur internet, et quand elle sera usée je devrai passer à un autre modèle. Dommage…

Merrell Moab 2 ventilator wide width - pointure 43 - 888g

Merrell Moab 2 ventilator wide width

Pointure 43 - 888g

De Kennedy Meadows (mile 702) à Dunsmuir (mile 1.500) – 800 miles

De Kennedy Meadows (mile 702) à Dunsmuir (mile 1.500)

800 miles

Il ne s’agit pas d’une chaussures de trail, mais d’une chaussure de randonnée tige basse. Elle a fait son boulot, mais pour moi ça a été la chaussure la plus neutre au sens où, sans être mauvaise sur aucun plan, elle ne m’a pas spécialement ébloui. Beaucoup plus rigide que la Saucony, avec moins d’amorti donc beaucoup moins confortable, je pense qu’elle était bien adaptée à la Sierra où le terrain est quand même plus technique et moins stable que dans le désert. Pour compenser la différence d’amorti, et toujours dans une optique d’expérimentation, j’ai porté cette chaussure avec sa semelle intérieure d’usine doublée d’une semelle Dr. Scholl, ce qui l’a rendue un peu plus confortable. J’ai trouvé la semelle extérieure un peu lourde et globalement j’ai eu la sensation d’une chaussure peu précise. L’accroche et la traction sont certes meilleures que sur une chaussure de trail, mais pas du tout au niveau de celles d’une vraie chaussure de rando comme mes chères Asolo, dont l’accroche était surréaliste et le toucher très fin. Le filet assure une bonne ventilation et sa maille relativement étroite fait que cette chaussure embarque relativement peu de poussière, ce qui est un atout. Elle est aussi beaucoup plus solide qu’une chaussure de trail et quand je l’ai quittée à Dunsmuir, après 800 miles sur terrain agressif, je pense qu’elle avait encore du souffle. Mais en retrouvant mes Saucony, j’ai eu l’impression de marcher sur un nuage!
Il ne s’agit pas d’une chaussures de trail, mais d’une chaussure de randonnée tige basse. Elle a fait son boulot, mais pour moi ça a été la chaussure la plus neutre au sens où, sans être mauvaise sur aucun plan, elle ne m’a pas spécialement ébloui. Beaucoup plus rigide que la Saucony, avec moins d’amorti donc beaucoup moins confortable, je pense qu’elle était bien adaptée à la Sierra où le terrain est quand même plus technique et moins stable que dans le désert. Pour compenser la différence d’amorti, et toujours dans une optique d’expérimentation, j’ai porté cette chaussure avec sa semelle intérieure d’usine doublée d’une semelle Dr. Scholl, ce qui l’a rendue un peu plus confortable. J’ai trouvé la semelle extérieure un peu lourde et globalement j’ai eu la sensation d’une chaussure peu précise. L’accroche et la traction sont certes meilleures que sur une chaussure de trail, mais pas du tout au niveau de celles d’une vraie chaussure de rando comme mes chères Asolo, dont l’accroche était surréaliste et le toucher très fin. Le filet assure une bonne ventilation et sa maille relativement étroite fait que cette chaussure embarque relativement peu de poussière, ce qui est un atout. Elle est aussi beaucoup plus solide qu’une chaussure de trail et quand je l’ai quittée à Dunsmuir, après 800 miles sur terrain agressif, je pense qu’elle avait encore du souffle. Mais en retrouvant mes Saucony, j’ai eu l’impression de marcher sur un nuage!

Hoka One One Speedgoat 2 - pointure 44 - 650g

Hoka One One Speedgoat 2

Pointure 44 - 650g

D’Ashland (mile 1.718) à Timberline Lodge (mile 2.097) – 380 miles

D’Ashland (mile 1.718) à Timberline Lodge (mile 2.097)

380 miles

Certainement la chaussure la plus géniale et la plus décevante à la fois. Le confort apporté par l’énorme semelle intermédiaire est tout simplement incroyable. On a vraiment l’impression de marcher sur un coussin d’air, les impacts sont très bien absorbés, et la semelle intérieure d’usine est très confortable même si, là encore, j’ai préféré la remplacer par le modèle Dr. Scholl. Ce surcroît de matière (on est quasiment sur des platform shoes) provoque un léger flottement au poser de pied, un peu étonnant dans les premières minutes d’utilisation mais qui s’avère très agréable quand on s’y est habitué. Le chausson est très confortable, bien enveloppant mais la chaussure reste facile et rapide à mettre comme à enlever, c’est un bonheur. A noter que le 44 était un peu grand pour moi, j’avais la pointe de la chaussure qui tapait régulièrement dans les pierres ou les racines saillantes, ce qui m’a incité à revenir à du 43 pour ma paire suivante.
Le revers de la médaille, malheureusement, est bien sombre. Tant de confort et de souplesse rendent la chaussure très peu précise, la traction en montée est médiocre, sur sol sablonneux ou trop poussiéreux on patine carrément. En descente c’est correct, sans plus, et je ne m’aventurerais certainement pas à aller faire la chèvre sur des rochers trop pentus avec ces chaussures. La maille très large du filet permet une excellente ventilation, en contrepartie de quoi on embarque énormément de poussière.
Mais le principal défaut de cette chaussure c’est son extrême fragilité! Je l’ai utilisée sur 380 tout petits miles, à l’issue desquels elle était tout simplement détruite: pare-pierre décollé, semelle intermédiaire en lambeaux, semelle extérieure pas encore lisse mais très attaquée, mousse de confort perforée sur le pourtour intérieur de la cheville, filet perforé côté extérieur à la jonction avec la semelle intermédiaire… un massacre. Alors bien sûr ce genre de trail met le matériel à rude épreuve, bien sûr on marche fort et tous les jours, mais 380 miles… c’est inacceptable pour des chaussures à 140$, surtout quand les Saucony font 650 miles sans broncher!
Le SAV de Hoka n’est pas franchement responsif et leur site web carrément mal foutu quand il s’agit de formuler une plainte, mais après avoir fait le siège de leur standard téléphonique j’ai réussi à me faire expliquer la procédure de retour et on m’a renvoyé une paire neuve sans demander d’explications. C’est au moins ça à mettre à leur crédit…
Malgré leur confort exceptionnel je ne recommande donc pas ces chaussures dans le cadre d’un thru-hike, leur rapport qualité-prix est trop désavantageux et elles ne sont tout simplement pas adaptées à ce genre d’aventure.
Certainement la chaussure la plus géniale et la plus décevante à la fois. Le confort apporté par l’énorme semelle intermédiaire est tout simplement incroyable. On a vraiment l’impression de marcher sur un coussin d’air, les impacts sont très bien absorbés, et la semelle intérieure d’usine est très confortable même si, là encore, j’ai préféré la remplacer par le modèle Dr. Scholl. Ce surcroît de matière (on est quasiment sur des platform shoes) provoque un léger flottement au poser de pied, un peu étonnant dans les premières minutes d’utilisation mais qui s’avère très agréable quand on s’y est habitué. Le chausson est très confortable, bien enveloppant mais la chaussure reste facile et rapide à mettre comme à enlever, c’est un bonheur. A noter que le 44 était un peu grand pour moi, j’avais la pointe de la chaussure qui tapait régulièrement dans les pierres ou les racines saillantes, ce qui m’a incité à revenir à du 43 pour ma paire suivante.
Le revers de la médaille, malheureusement, est bien sombre. Tant de confort et de souplesse rendent la chaussure très peu précise, la traction en montée est médiocre, sur sol sablonneux ou trop poussiéreux on patine carrément. En descente c’est correct, sans plus, et je ne m’aventurerais certainement pas à aller faire la chèvre sur des rochers trop pentus avec ces chaussures. La maille très large du filet permet une excellente ventilation, en contrepartie de quoi on embarque énormément de poussière.
Mais le principal défaut de cette chaussure c’est son extrême fragilité! Je l’ai utilisée sur 380 tout petits miles, à l’issue desquels elle était tout simplement détruite: pare-pierre décollé, semelle intermédiaire en lambeaux, semelle extérieure pas encore lisse mais très attaquée, mousse de confort perforée sur le pourtour intérieur de la cheville, filet perforé côté extérieur à la jonction avec la semelle intermédiaire… un massacre. Alors bien sûr ce genre de trail met le matériel à rude épreuve, bien sûr on marche fort et tous les jours, mais 380 miles… c’est inacceptable pour des chaussures à 140$, surtout quand les Saucony font 650 miles sans broncher!
Le SAV de Hoka n’est pas franchement responsif et leur site web carrément mal foutu quand il s’agit de formuler une plainte, mais après avoir fait le siège de leur standard téléphonique j’ai réussi à me faire expliquer la procédure de retour et on m’a renvoyé une paire neuve sans demander d’explications. C’est au moins ça à mettre à leur crédit…
Malgré leur confort exceptionnel je ne recommande donc pas ces chaussures dans le cadre d’un thru-hike, leur rapport qualité-prix est trop désavantageux et elles ne sont tout simplement pas adaptées à ce genre d’aventure.

Salomon XA Pro 3D - pointure 43 - 770g

Salomon XA Pro 3D

Pointure 43 - 770g

De Chinook Pass (mile 2.323) à Stevens Pass (mile 2.464) – 140 miles

De Chinook Pass (mile 2.323) à Stevens Pass (mile 2.464)

140 miles

Une chaussure très intéressante, à mi-chemin entre une trail runner et une chaussure de marche tige basse. Elle est un peu plus lourde que la Hoka ou que la Saucony évidemment, moins souple aussi. Mais elle reste très confortable (je l’ai d’ailleurs portée avec ses semelles intérieures d’usine), elle laisse au pied une grande liberté de mouvement, et le surcroit de rigidité se traduit par une bien meilleure précision. L’accroche est bonne sur tout type de terrain, avec un petit bémol en descente quand les pierres du chemin sont trop mouillées. L’ensemble respire la solidité, le pare-pierre bien couvrant est robuste, tous les éléments sont solidement assemblés. Je ne les ai testées que sur 140 miles mais pour ce que j’ai pu constater, elles sont très solides. La respirabilité est bonne, surtout pour une chaussure aussi couvrante. Je ne sais pas si elle embarque beaucoup de poussière car dans l’État de Washington je l’ai testée principalement sur terrain mouillé. Je suis très séduit par le système Quick Lace qui permet de serrer et de déserrer les chaussures en un clin d’œil et sans le moindre effort, c’est un énorme atout sur un thru-hike.
Il est important que les chaussures que vous choisirez soient rapides et pratiques à mettre, à enlever, à serrer et à régler car sur le trail vous les enlèverez tout le temps. C’est l’un des secrets de la bonne santé du pied sur le long terme: le sortir de la chaussure et le laisser s’aérer aussi souvent que possible.
140 miles c’est un peu court pour se faire un avis et je vais donc continuer à tester ces chaussures, mais pour l’instant j’en suis assez satisfait et elle pourraient constituer une alternative crédible à mes regrettées Saucony.
Une chaussure très intéressante, à mi-chemin entre une trail runner et une chaussure de marche tige basse. Elle est un peu plus lourde que la Hoka ou que la Saucony évidemment, moins souple aussi. Mais elle reste très confortable (je l’ai d’ailleurs portée avec ses semelles intérieures d’usine), elle laisse au pied une grande liberté de mouvement, et le surcroit de rigidité se traduit par une bien meilleure précision. L’accroche est bonne sur tout type de terrain, avec un petit bémol en descente quand les pierres du chemin sont trop mouillées. L’ensemble respire la solidité, le pare-pierre bien couvrant est robuste, tous les éléments sont solidement assemblés. Je ne les ai testées que sur 140 miles mais pour ce que j’ai pu constater, elles sont très solides. La respirabilité est bonne, surtout pour une chaussure aussi couvrante. Je ne sais pas si elle embarque beaucoup de poussière car dans l’État de Washington je l’ai testée principalement sur terrain mouillé. Je suis très séduit par le système Quick Lace qui permet de serrer et de déserrer les chaussures en un clin d’œil et sans le moindre effort, c’est un énorme atout sur un thru-hike.
Il est important que les chaussures que vous choisirez soient rapides et pratiques à mettre, à enlever, à serrer et à régler car sur le trail vous les enlèverez tout le temps. C’est l’un des secrets de la bonne santé du pied sur le long terme: le sortir de la chaussure et le laisser s’aérer aussi souvent que possible.
140 miles c’est un peu court pour se faire un avis et je vais donc continuer à tester ces chaussures, mais pour l’instant j’en suis assez satisfait et elle pourraient constituer une alternative crédible à mes regrettées Saucony.

Les chaussettes

Les chaussettes

Complément indispensable d’une chaussure bien choisie et bien portée, la chaussette est très importante et son choix ne doit pas être négligé. Votre chaussette doit vous assurer confort (plus ou moins épaisse pour plus ou moins d’amorti), protection contre les ampoules et bonne évacuation de la transpiration ou de l’eau. Les mélanges de laine de mérinos et de synthétique sont les plus plébiscités et, si le nombre de fabricant et de modèles proposés est très vaste, il y a deux marques massivement représentées sur le PCT, dont les produits sont de qualité exceptionnelle: Darn Tough et Injinji. Darn Tough (photo de droite) fait des chaussettes classiques, très confortables et très solides, et a la particularité de les remplacer gratuitement si elles viennent à se trouer. La plupart des magasins qui les distribuent le long du PCT font l’échange sans poser de question quand on leur apporte une paire endommagée. Injinji (photo de gauche) fait des chaussettes et des sous-chaussettes à doigts. La sensation est un tout petit peu étonnante au début quand on n’a pas l’habitude d’en porter, mais à l’usage c’est très agréable, et c’est aussi un bon moyen d’éviter les ampoules entre les orteils. Ces deux fabricants proposent des modèles de différentes hauteurs pour aller avec des chaussures à tige haute ou à tige basse.
Remarque importante: j’ai vu un certain nombre de marcheurs ultra-légers (ultra trop légers?) n’emporter qu’une seule paire de chaussettes en tout et pour tout. Cela ne me paraît pas raisonnable. Le pied doit absolument être protégé au maximum, être au sec, respirer, dans des chaussettes propres et dans des chaussures sans poussière ni débris extérieurs. Porter des chaussettes propres fait partie intégrante du soin des pieds et à défaut on risque des champignons, des ampoules et des bobos qui peuvent vite devenir invalidant. S’il y a du poids à gagner pour s’alléger, je pense vraiment que ce n’est pas la meilleure piste, et absolument TOUS les marcheurs que j’ai vu faire ça avaient des pieds dans un état déplorable. Pour ma part j’ai toujours eu deux paires de chaussettes. Chaque jour je lavais la paire que je ne portais pas, aux sources d’eau qui se présentaient, et je la faisais sécher au soleil et au vent, sur mon sac.
De même à chaque pause, quand vous retirez vos chaussures, n’hésitez pas à retourner vos chaussettes et à les mettre au soleil, même si elle ne vous semblent pas humides. Les UV tuent tous les germes et cette routine simple à mettre en oeuvre contribuera à garder vos pieds contents et en bonne santé.
Voici les configurations de chaussettes que j’ai testées:
Complément indispensable d’une chaussure bien choisie et bien portée, la chaussette est très importante et son choix ne doit pas être négligé. Votre chaussette doit vous assurer confort (plus ou moins épaisse pour plus ou moins d’amorti), protection contre les ampoules et bonne évacuation de la transpiration ou de l’eau. Les mélanges de laine de mérinos et de synthétique sont les plus plébiscités et, si le nombre de fabricant et de modèles proposés est très vaste, il y a deux marques massivement représentées sur le PCT, dont les produits sont de qualité exceptionnelle: Darn Tough et Injinji.
Darn Tough (photo de droite) fait des chaussettes classiques, très confortables et très solides, et a la particularité de les remplacer gratuitement si elles viennent à se trouer. La plupart des magasins qui les distribuent le long du PCT font l’échange sans poser de question quand on leur apporte une paire endommagée. Injinji (photo de gauche) fait des chaussettes et des sous-chaussettes à doigts. La sensation est un tout petit peu étonnante au début quand on n’a pas l’habitude d’en porter, mais à l’usage c’est très agréable, et c’est aussi un bon moyen d’éviter les ampoules entre les orteils. Ces deux fabricants proposent des modèles de différentes hauteurs pour aller avec des chaussures à tige haute ou à tige basse.
Remarque importante: j’ai vu un certain nombre de marcheurs ultra-légers (ultra trop légers?) n’emporter qu’une seule paire de chaussettes en tout et pour tout. Cela ne me paraît pas raisonnable. Le pied doit absolument être protégé au maximum, être au sec, respirer, dans des chaussettes propres et dans des chaussures sans poussière ni débris extérieurs. Porter des chaussettes propres fait partie intégrante du soin des pieds et à défaut on risque des champignons, des ampoules et des bobos qui peuvent vite devenir invalidant. S’il y a du poids à gagner pour s’alléger, je pense vraiment que ce n’est pas la meilleure piste, et absolument TOUS les marcheurs que j’ai vu faire ça avaient des pieds dans un état déplorable. Pour ma part j’ai toujours eu deux paires de chaussettes. Chaque jour je lavais la paire que je ne portais pas, aux sources d’eau qui se présentaient, et je la faisais sécher au soleil et au vent, sur mon sac.
De même à chaque pause, quand vous retirez vos chaussures, n’hésitez pas à retourner vos chaussettes et à les mettre au soleil, même si elle ne vous semblent pas humides. Les UV tuent tous les germes et cette routine simple à mettre en oeuvre contribuera à garder vos pieds contents et en bonne santé.
Voici les configurations de chaussettes que j’ai testées:
  1. Darn Tough seule. Confortable, mais le contact entre les orteils est générateur de petites ampoules.
  2. Sous-chaussette Injinji + chaussette Darn Tough. Excellent.
  3. Chaussette de running Injinji (modèle le plus fin, mais pas aussi fin qu’une sous-chaussette) + chaussette Darn Tough. Parfait, amorti supplémentaire notable apporté par la double épaisseur.
  4. Chaussette de marche Injinji seule. Très bon. Par rapport à la solution 3 on économise le port de 2 paires de chaussettes (on emporte 2 paires au lieu de 4). En contrepartie c’est un tout petit peu moins confortable.
La configuration 3 est la plus convaincante en termes de confort et de protection du pied. La 4 et la plus convaincante en termes de rapport fonction/encombrement. À chacun(e) de voir ce qu’il(elle) souhaite privilégier. Dans le futur je pense que je ferai soit du 3 soit du 4 en fonction de mon besoin de confort par rapport au terrain abordé et des contraintes d’encombrement et de poids.

Les guêtres

Les guêtres

Il y a énormément de poussière sur le PCT, et la poussière est l’ennemie des pieds. Les guêtres sont l’accessoire idéal (indispensable?) pour empêcher le sable, les petits cailloux et les débris végétaux d’entrer dans vos chaussures côté cheville. Pas besoin de modèles très couvrants ni très solides, il faut surtout les choisir légères et faciles à enfiler. Les Dirty Girl offrent un bon rapport qualité/prix en plus d’être rigolotes. Prévoir deux ou trois paires pour tout le trail.

Si c'était à refaire...

Si c'était à refaire...

Voici les chaussures que j’emporterais sur le PCT si je le refaisais aujourd’hui, à la lumière de mon expérience de 2018:
  • Pour toutes les parties non-montagneuses (désert, Californie du Nord, Oregon): Saucony Xodus ISO 2 ou, maintenant qu’elle n’existe plus, son équivalent que je dois encore trouver, c’est-à-dire une chaussure de trail légère et souple mais bien stable et offrant une traction correcte sur tout type de terrain.
  • Pour les parties montagneuses (disons de Kennedy Meadows à South Lake Tahoe puis de White Pass à Manning Park): Salomon XA 3D Pro.
  • Chaussettes de marche Injinji Trail midweight mini-crew
  • Et surtout je me ferais faire des semelles intérieures sur mesure par un orthopédiste. C’est une solution que je souhaite tester sur mes prochaines marches, mais pour ce que j’ai pu en lire jusqu’ici c’est vraiment l’arme ultime pour un confort de long terme et une bonne posture, ce qui a des répercussions positives sur l’ensemble du squelette.
Fermer le menu